Bà Phạm Thị Đoan Trang, khôi nguyên giải Nhân Quyền Martin Ennals 2022
Bản Tin Liên Hội Nhân Quyền Việt Nam ở Thụy Sĩ:
BÀ PHẠM ĐOAN TRANG KHÔI NGUYÊN GIẢI NHÂN QUYỀN MARTIN ENNALS 2022
THẾ GIỚI ĐỒNG THANH VINH DANH VÀ BÀY TỎ LÒNG BIẾT ƠN
ĐỐI VỚI NHỮNG NGƯỜI TRANH ĐẤU CHO NHÂN QUYỀN BẤT CHẤP HIỂM NGUY
GIẢI NHÂN QUYỀN MARTIN ENNALS NĂM 2022 ĐƯỢC TRAO TẶNG CHO BA NHÀ HOẠT ĐỘNG NHÂN QUYỀN BIẾT TIẾNG TRÊN THẾ GIỚI : BÀ PHẠM ĐOAN TRANG (VIỆT NAM), ÔNG DAOUDA DIALLO (BURKINA FASO) VÀ ÔNG ABDUL-HADI AL-KHAWAJA (BARHEIN). NGÀY 2 THÁNG SÁU NĂM 2022, TẠI GENÈVE, THỤY SĨ, MỘT BUỔI LỄ ĐẶC BIỆT LONG TRỌNG SẼ ĐƯỢC TỔ CHỨC ĐỂ VINH DANH BA KHÔI NGUYÊN MARTIN ENNALS NĂM 2022.
SAU ĐÂY LÀ THÔNG CÁO CỦA FONDATION MARTIN ENNALS PHỔ BIẾN SÁNG NGÀY 19 THÁNG GIÊNG NĂM 2022 TIẾP THEO CUỘC HỌP BÁO CÔNG BỐ QUYẾT ĐỊNH CỦA BAN TỔ CHỨC GIẢI THƯỞNG. CẦN NÓI THÊM RẰNG ÔNG TRỊNH HỮU LONG*, ĐỒNG SÁNG LẬP VIÊN VÀ CHỦ BIÊN LUẬT KHOA TẠP CHÍ, ĐÃ THAY MẶT BÀ PHẠM ĐOAN TRANG PHÁT BIỂU TẠI CUỘC HỌP BÁO NÓI TRÊN. *(NÊN ĐỌC THÊM CÁC BẢN TIN CỦA LUẬT KHOA TẠP CHÍ).
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Nguyên Hoàng Bảo Việt . Publication sur PEN INTERNATIONAL on Facebook 19 janvier 2022
GENÈVE-SUISSE DROITS DE L’HOMME *** PRIX MARTIN ENNALS 2022 ***
UNE LAURÉATE ET DEUX LAURÉATS DU PRIX MARTIN ENNALS 2022
Depuis 1994, le Prix Martin Ennals récompense les défenseurs et défenseuses des droits humains du monde entier qui font preuve d’un engagement exceptionnel pour promouvoir les droits fondamentaux, souvent au péril de leur vie. Pour l’édition 2022, le Jury a choisi de récompenser trois personnes qui, par leur courage, leur espoir indéfectible et leur approche stratégique, ont inspiré de nombreux-euses autres à s’engager en faveur des droits humains. Leurs identités ont été révélées le 19 janvier 2022 à 11 h CET lors d’une conférence de presse en ligne.
« Leur courage a inspiré d’autres militant-e-s à rejoindre la cause. Elles et ils ont défendu haut et fort leurs convictions, et représentent une source d’inspiration et d’espoir qui nous pousse à lutter pour un avenir meilleur », précise Isabel de Sola, directrice de la Fondation Martin Ennals.
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DOSSIER DE PRESSE Janvier 2022 Sous embargo jusqu’aumercredi 19 janvier 2022 à 11h CET
FONDATION MARTIN ENNALS COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Trois personnalités inspirantes du mouvement des droits humains, lauréat-e-s du Prix Martin Ennals 2022
Genève, mercredi 19 janvier 2022 – Trois forces vives du mouvement des droits humains sont les lauréat-e-s du Prix Martin Ennals pour les défenseur-euse-s des droits humains 2022. Ils-elles sont pour beaucoup d’autres une source d’inspiration à s’engager pour la protection de nos libertés.
Au Vietnam, l’éminente journaliste Pham Doan Trang a lutté pour la liberté d’expression et les droits civils avant d’être condamnée à neuf ans de prison.
Au Burkina Faso, le Dr Daouda Diallo documente avec brio les violations des droits humains commises dans le cadre des violences généralisées entre les forces armées et les insurgés islamistes qui s’affrontent pour prendre le contrôle de son pays.
Au Bahreïn, Abdul-Hadi Al-Khawaja, architecte du mouvement démocratique, poursuit son combat pour les droits humains alors même qu’il est emprisonné depuis dix longues années.
En raison de la pandémie de COVID-19, la cérémonie de remise du Prix est reportée au 2 juin 2022. D’ici là, la Fondation Martin Ennals, le Jury et la Ville de Genève soutiendront les lauréat-e-s et célébreront leur courage par le biais d’autres actions.
Célébrer trois figures inspirantes du mouvement des droits humains
Tous les ans, le Prix Martin Ennals offre reconnaissance et protection aux défenseuses et aux défenseurs des droits humains qui mènent un combat pour la liberté, la justice, l’égalité et luttent contre l’impunité dans leurs communautés et leurs pays, souvent au péril de leur vie.
Les militant-e-s des droits humains du monde entier travaillent sans relâche. Certain-e-s portent leurs causes avec une telle passion et un tel charisme qu’ils-elles en inspirent d’autres et parviennent ainsi à mobiliser la future génération du mouvement des droits humains. Et ce sont précisément ces militant-e-s exceptionnel-le-s qui sont nominé-e-s pour le Prix Martin Ennals. « En 2022, le Jury a choisi trois figures inspirantes du mouvement des droits humains. Le courage est leur point commun. », explique Hans Thoolen, président du Jury du Prix Martin Ennals.
Les lauréat-e-s du Prix Martin Ennals 2022
• Pham Doan Trang est une éminente journaliste, éditrice et militante pro-démocratie au Vietnam, où le parti communiste tente par tous les moyens d’étouffer les voix de l’opposition. Elle a dirigé plusieurs médias indépendants visant à sensibiliser les citoyen-ne-s vietnamien-ne-s à leurs droits fondamentaux et a inspiré ainsi de nombreux-ses autres journalistes et activistes à s’exprimer. Elle était d’ailleurs l’une des activistes les plus recherchées dans son pays avant d’être arrêtée en octobre 2020. Le 14 décembre 2021, Pham Doan Trang a été condamnée à neuf ans de prison pour « propagande contre l’État ». Son état de santé suscite de vives inquiétudes.
• Pharmacien de formation, le Dr Daouda Diallo milite pour les droits humains au Burkina Faso et a fondé la coalition de la société civile CISC. Il documente sans relâche les violences commises dans son pays secoué par les affrontements féroces qui opposent les forces gouvernementales, les groupes paramilitaires locaux et les factions islamistes. Il porte le
flambeau de la justice et lutte contre l’impunité pour les victimes de la violence et leurs familles. Le message d’unité porté par Dr Diallo visant à réconcilier les différents groupes ethniques et confessionnels constitue une véritable source d’inspiration dans un pays en proie à l’extrême pauvreté et une faible gouvernance.
• Abdul-Hadi Al-Khawaja, pierre angulaire du mouvement des droits humains au Bahreïn, il est une figure de proue des manifestations de 2011 appelant à davantage de démocratie et de liberté dans la région du Golfe. Al-Khawaja n’est pas seulement un activiste ; c’est aussi un entrepreneur social qui a fondé des ONG qui figurent parmi les premières organisations de recherche et de défense des droits humains dans la région et qui existent toujours aujourd’hui. En détention depuis plus de dix ans, il n’en continue pas moins d’inspirer les générations futures bahreïnies à poursuivre le combat pour les droits humains.
Une cérémonie reportée
Organisée au cœur de Genève, en Suisse, la cérémonie de remise du Prix Martin Ennals est un événement unique qui rassemble chaque année un public local et international réuni pour rendre hommage à des défenseuses et des défenseurs des droits humains. « Ville des droits humains, Genève s’est engagée à soutenir la coopération internationale sur ces questions cruciales. Tout au long de la pandémie, de nombreuses organisations ont poursuivi avec détermination leur mission de défense des droits humains, en faisant preuve d’une formidable résilience. Dans cet esprit, nous sommes fiers de co-organiser une nouvelle fois le Prix Martin Ennals », affirme Alfonso Gomez, Conseiller administratif de la Ville de Genève.
En 2022, les organisateurs du Prix ont fait le choix de reporter la cérémonie au 2 juin 2022 :« La dernière flambée de la pandémie de COVID-19 ne nous permet pas d’accueillir les lauréat-e-s et le public dans des conditions optimales en février. Nous allons donc adapter nos activités de formation et de sensibilisation afin de soutenir les lauréat-e-s au cours des mois à venir et ce, en dépit du report de la Cérémonie. », précise Isabel de Sola, Directrice de la Fondation Martin Ennals
LES LAURÉAT-E-S
Pham Doan Trang (Vietnam)
« J’espère que mes écrits toucheront quelqu’un, l’aideront à comprendre la vérité et peut-être à
changer sa façon de penser la société ».
Au Vietnam, les voix de l’opposition ont de la peine à se faire entendre : le gouvernement autoritaire bafoue de manière continue la liberté d’expression et le droit à l’information des citoyen-ne-s. Pham Doan Trang, brillante journaliste et rédactrice en chef de plusieurs grands médias indépendants, a commencé à défendre les libertés politiques et civiles à la fin des années 2000. Elle est l’une des figures de proue du combat pour la démocratie au Vietnam. Dans un contexte où l’existence même du journalisme d’investigation est critique, ses initiatives pour créer des médias indépendants tels que le Magazine Luat Khoa et Liberal Publishing House sont uniques en leur genre et ont été une source d’inspiration pour beaucoup. Elle a ainsi encouragé plusieurs autres journalistes vietnamien-ne-s à dénoncer les violations des droits humains. Et c’est en raison de son combat sans relâche qui vise à sensibiliser le peuple vietnamien à ses droits que Pham Doan Trang a été l’un-e des défenseur-euse-s des droits humains les plus recherché-e-s dans son pays ; elle a été finalement arrêtée en 2020 et est restée en détention au secret jusqu’au 19 octobre 2021. Le 14 décembre 2021, elle a été condamnée à neuf ans de prison pour « propagande contre l’État ». Son état de santé suscite de vives inquiétudes.
Déclarations du Jury à propos de Pham Doan Trang « Pham Doan Trang a été une source d’inspiration pour de nombreux-ses autres militant-e-s et journalistes au Vietnam, où la liberté d’expression est considérée comme une menace », déclare Phil Robertson, Directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch. « Le travail de Pham Doan Trang est non seulement nécessaire, mais il est aussi légitime et essentiel. Elle doit être libérée immédiatement et sans condition », affirme Friedhelm Weinberg, Directeur exécutif de HURIDOCS.
Dr. Daouda Diallo (Burkina Faso)
« Nous avons documenté plus de 1000 exécutions de civils burkinabés dans le cadre du conflit armé ».
Au Burkina Faso, le Dr Daouda Diallo est un pharmacien de formation et un ardent défenseur des droits humains. Depuis 2019, le Dr. Diallo documente sans relâche les violations des droits humains commises tant par les forces gouvernementales que par les groupes islamistes et les milices locales pour défendre les villages pris entre les affrontements. Il opère dans un contexte d’extrême pauvreté et de dysfonctionnement extrême de l’État de droit, caractéristiques qui font du Burkina Faso l’un des États les plus fragiles du monde.
Responsable du laboratoire médical du Centre hospitalier régional de Dédougou, il est également le fondateur et le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) depuis 2019, une organisation qui documente les violences commises dans le cadre du conflit armé et apporte son soutien aux victimes. Grâce au sérieux de ses nombreuses enquêtes et rapports, le CISC est devenu une source d’information fiable pour les organisations internationales et les médias. Le Dr Diallo a su gagner la confiance et le respect de tous : des victimes, en raison de son empathie et de sa gentillesse, mais aussi des acteurs internationaux ainsi que des ONG. L’un des objectifs du CISC est de rétablir la cohésion sociale entre les différents groupes ethniques du Burkina Faso qui, dans le chaos semé par la violence, se sont parfois dressés les uns contre les autres. Harcèlement, vols, menaces de morts… le Dr Diallo a fait l’objet de nombreuses menaces, notamment en lien avec ses déclarations publiques et ses activités de plaidoyer dans le cadre du massacre de Yirgou (janvier 2019), où de violents affrontements ont eu lieu entre les factions islamistes, les groupes paramilitaires locaux et les milices gouvernementales burkinabées. Bien qu’il travaille dans des conditions difficiles, le Dr Diallo reste déterminé à défendre les droits humains au Burkina Faso. Son courage a inspiré de nombreux-euses autres activistes à rejoindre son combat.
Déclarations du Jury à propos de Dr. Diallo « Le Dr Diallo remet en question l’impunité généralisée des responsables de violations des droits humains, qu’il s’agisse des factions islamistes, des forces de sécurité de l’État ou des groupes paramilitaires, alors même qu’il reçoit des menaces de tous ces acteurs du conflit », déclare Silke Pfeiffer, Membre du Jury et Responsable du programme « Droits humains et Paix » à Bread for the World.
« Le Dr Diallo est l’un des défenseurs des droits humains les plus engagés, les plus actifs et les plus diplomates que j’ai rencontrés au cours de mes 20 ans de carrière à Human Rights Watch. Il n’a peur de rien et son courage est contagieux », reconnaît Corinne Dufka, Directrice de la division Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.
Abdul-Hadi Al-Khawaja (Bahreïn)
« Le peuple bahreïni doit continuer sur la voie de la résistance pacifique. » Abdul-Hadi Al-Khawaja, activisite bahreïni-danois, est l’un des premiers architectes du mouvement des droits humains au Bahreïn et la figure de proue des manifestations pro-démocratie dans la région du Golfe. Son dévouement à la protection des droits humains s’est manifesté très tôt. D’un franc-parler sans compromis, il incarne l’esprit de contestation du Bahreïn et représente une source d’inspiration pour une nouvelle génération de militant-e-s. Après avoir obtenu l’asile au Danemark avec sa famille, il a continué à documenter les violations des droits humains commises au Bahreïn et à défendre victimes et survivant-e-s d’abus jusqu’aux Nations unies. De retour au Bahreïn en 2001, il a combattu les inégalités économiques et la corruption, et n’a pas mâché ses mots face au régime qu’il a accusé d’être responsable de nombreuses violations des droits humains et d’avoir encouragé la discrimination entre la majorité chiite et la minorité sunnite.
Al-Khawaja a cofondé avec d’autres activistes plusieurs organisations de défense des droits humains de premier plan, telles que le Bahrain Centre for Human Rights et le Gulf Centre for Human Rights. Ces ONG ont été les premières de leur genre dans la région et ont favorisé l’éclosion d’une puissante culture de la résistance conte les régimes autoritaires. Il a également étendu son travail à l’échelle internationale. Dans le veine des mouvements populaires du « Printemps arabe », des manifestations pacifiques appelant à plus de démocratie ont été organisées au Bahreïn, certaines menées par Al-Khawaja qui s’est engagé corps et âme dans cette campagne. La monarchie bahreïnie a riposté : en avril 2011, Al-Khawaja a été sévèrement battu, victime de disparition forcée et torturé. Deux mois plus tard, il a été condamné à la prison à vie lors d’un procès militaire.
Avril 2021 marquait la dixième année d’emprisonnement d’Abdul-Hadi Al-Khawaja et son soixantième anniversaire. En prison, il a organisé de multiples grèves de la faim pour demander le respect des droits des détenu-e-s. Sa sécurité physique en prison suscite de très vives inquiétudes et nécessite une intervention rapide.
Déclarations du Jury à propos d’Abdul-Hadi Al-Khawaja « Abdul-Hadi Al-Khawaja a été condamné à la prison à vie pour avoir organisé des manifestations pacifiques, exhortant les autorités à respecter les droits humains au Bahreïn. Sa détermination, son courage et sa résilience m’émeuvent. », déclare Guadalupe Marengo, Membre du Jury et Directrice du programme mondial des défenseur-euse-s des droits humains à Amnesty International. « Abdul-Hadi Al-Khawaja est un homme engagé, intègre et déterminé. C’est l’une des personnes les plus gentilles que j’aie jamais rencontrées. C’était un collègue et un ami sur lequel je pouvais compter. Son arrestation et les tortures qu’il a subies ont déclenché un élan d’amour et de solidarité à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. », confie Andrew Anderson, Directeur exécutif de Front Line Defenders
Genève ngày 19 Tháng Giêng năm 2022
Liên Hội Nhân Quyền Việt Nam ở Thụy Sĩ
Ligue Vietnamienne des Droits de l’Homme en Suisse
Vietnamese League for Human Rights in Switzerland
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